CAMPAGNE ANTONIO GALINDO :
EMPECHONS SON EXTRADITION VERS LA FRANCE !
Antoine Nieto Galindo est l’un des plus anciens prisonniers en Espagne. Il est enfermé dans les prisons espagnoles depuis plus de 48 ans. Il a été condamné pour avoir volé des banques dans les années 70, pendant la transition post-franquiste. Il a aussi été un des initiateurs du mouvement autonome des prisonniers COPEL.
Il devrait sortir de prison le 3 janvier 2020. A cette date il aura passé plus de 42 ans en cellule. en prenant en compte remise de peine et liberation provisoire.
Alors qu’il est atteint d’un cancer, la justice française réclame son extradition pour lui faire purger deux peines complémentaires pour des attaques de banques en France. (à noter qu’aucune des actions de Antonio Galindo n’a fait couler de sang).
Cette demande est monstrueuse et inacceptable ; une fois de plus la constante répressive de l’appareil d’Etat sur l’être humain est à l’œuvre !!!
Extraits remaniés (traduction) de la lettre d’Antonio mars 2019
“Je m’appelle Antonio Nieto Galindo. Sur la demande des copains et copines de “Despertares Revolucionarios” de Mula, Murcia, je vais essayer de faire un récit à grands traits sur ce que supposeêtre un prisonnier en Espagne…
Je suis entré et ai connu la prison début février 1971 – prison de Barcelone- et remis en liberté le 22 de mai 1977, suite à l’amnistie – « indulte général » appliquée en Espagne, aux milliers de prisonniers du COPEL (coordination des prisonniers en Lutte)-, « indulte » obtenue suite à notre lutte,( automutilations, grèves de faim et rébellion sur les toits des prisons),
De nouveau incarcéré le 9 février 1979 jusqu’à maintenant, je sortirai le 3 janvier 2020.
Le code pénal espagnol prévoit que la peine maximale d’un condamné est de 40 ans pour délits de terrorisme ; avec ou sans délit de sang, peu importe, le condamné achèvera les 40 ans. Je n’ai commis aucun délit de sang.
Comme c’est mon cas en Espagne, il y a plus au moins 300 prisonniers pour délits mineurs, qui accomplissent une condamnation à perpétuité sous forme déguisée, beaucoup plus que dans beaucoup de pays de la Communauté Européenne.
Et l’Espagne se dit un Etat de droit démocratique, Sans blague !
Je serai libéré le 3 janvier de 2020 mais je resterai à la disposition de l’ “Audience Nationale” qui, au-delà de 10 jours, délai pour tout recours, me livrera aux autorités françaises ; en effet, elle a accepté la demande d’extradition afin accomplir une condamnation jugée par contumace ; ce qui fait que, à mon âge 66 ans, atteint d’un cancer de prostate, j’ai un billet assuré pour mourir dans une prison française, si on n’ annule pas cette demande et si « on me donne » à la police et la justice françaises.
Antoine, 16/03/2019. »